Quand Reeder ou Flipboard sont sortis, je me suis dit « mais pourquoi ce ne sont pas des groupes médias qui développent des applications de lecture comme celle-ci ? ».
Mais à l’époque, les directeurs des rédactions toléraient à peine les liens vers un site extérieur, encore moins concurrent. Alors imaginer développer une application de lecture qui ne propose pas que du contenu propriétaire, quelle hérésie !

Un peu avant – il y a des années en fait – le Geste, notamment, avait pourtant développé AlertInfo, un petit soft qui regroupait les flux RSS des médias adhérents. Mais par manque de moyens en développement et en communication, ainsi qu’avec l’arrivée de Google Reader, le projet est stoppé. Mais notez bien que ce lecteur était ouvert : vous pouviez y ajouter n’importe quelle source.

Aujourd’hui, avec le retrait de Google Reader, il y a l’opportunité réelle de créer une application efficace qui serve le marketing, la diffusion et les vents d’un ou de plusieurs groupe(s) media – un peu comme l’avait imaginé le Geste.
Sans compter la nécessité de développer un outil interne aux rédactions pour du knowledge management, comme l’explique Damien.

Plusieurs conditions sont nécessaires pour la rendre viable
. multilingue
. une application en mode SAAS
. archivage illimité des flux
. possibilité d’ajouter des flux sans discrimination
. de les ranger dans des dossiers, de les taguer, de les mettre en favoris
. un moteur de recherche efficace.
. la gestion de compte pour le partage d’infos
. une API qui permettent de connecter le service ailleurs
. import fichier opml
. import Google Reader
. etc.

Pour la développer ? Avec plusieurs millions d’utilisateurs de Google Reader sur les dents (moi le premier), lancer le projet sur kickstarter parait évident, non ?

Le modèle économique ? Il doit être protéiforme, mais on peut déjà penser à l’intégration des versions premium des médias. Avec abonnement / paiment à l’acte possible directement dans l’appli. Et oui, le payant peut cohabiter avec le gratuit. Car un lieu dans lequel je trouve le blog jardinage préféré, mes requêtes twitter ou google actu et mes beaux articles achetés, c’est ça, « mon » vrai journal.

Il manque évidemment plein d’autres trucs, mais on peut rêver non ? 🙂