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Le pavillon noir

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Le pavillon noir

En 2013, les médias ont attaqué les principes de base du journalisme au nom de l’audience. Apprenant à surfer sur les buzz, ils se sont à de multiples reprises perdus dans les limbes du cyber espace et du papier gâché.
Ils ont continué en ce début d’année 2014, les uns moquant un président en avance sur ses poignées de main, les autres s’excitant sur une meute de chiens dévoreuse d’oncle.

Pourtant, en de multiples endroits de la terre, certains journalistes savent se saisir des possibilités de télécommunication pour vérifier l’info.

D’autres s’interrogent sur les angles qui vont apporter un peu de profondeur à une avalanche de chiffres qui, seuls, révèlent peu de choses.

Dans chaque rédaction, de petits moments de lucidité chassent le voile absurde de l’audience à tout prix en posant la bonne question : suis-je fier de ce que j’ai accompli ? Ou bien est-ce une merde au nom du buzz ?

Ces éveils épars, momentanés, révélateurs, portent l’espoir d’un journalisme de qualité.

Puisque les médias ne sont plus les garants de la liberté – avec des exemples explicites comme les journalistes de Time qui sont gérés par le business developpement ou implicites comme… dans tous les médias – nous travaillerons pour qu’un esprit de piraterie émerge dans chaque rédaction.

Cette piraterie repose sur des engagements personnels, faisant fi de ceux pris précédemment par des institutions mais sans aucune portée car nullement encadrés (cf la charte de Munich, etc).


Le web donne le pouvoir aux individus, paraît-il, alors soyons précautionneux, comportons-nous en grandes personnes et prenons nos responsabilités.

. Je vérifie mes sources…
… et, dès que je peux, les citerais dans mon papier

. Je choisis un angle…
… et adopte une logique d’enquête pour le confirmer ou l’infirmer

. Je souhaite être fier de mon travail…
… bien que, soyons honnêtes, certains concessions stratégiques seront inévitables pour assurer ma survie en milieu hostile.

. et tout autre point que je souhaite ajouter.


Notez le retournement de situation : aujourd’hui, il faut être un pirate pour appliquer les règles élémentaires du journalisme. Si c’est pas malheureux…

Plus qu’une simple liste de 5 objectifs pour journalistes comme l’an dernier, une envie simple : soyez fiers de votre travail.

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Merci à Leiji Matsumoto d’avoir créé le personnage d’Albator (attention, vidéo du site officiel de la Présidence de la République française ^^), qui, amoureux de la terre, tente d’éveiller les consciences de ses pairs abrutis par… l’argent facile et la propagande qui l’accompagne.

Utiliser Albator pour lever une troupe de pirates amoureux du journalisme bien fait est un procédé douteux. Parfois, il est nécessaire de mettre en avant les icônes pour lever les foules (ouais, rien que ça ! ^^)



Photo du drapeau pirate Hello Turkey Toe – CC/by sur flickr

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Cedric
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